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Oaxaca, Mexico

Techniques intemporelles et trésors artisanaux.

Où que se porte votre regard, vous repérerez une pièce artisanale élaborée avec soin et dont le génie n’attend que l’approbation d’un regard appréciateur.

Niché dans les terres au sud-ouest du Mexique se trouve le splendide État d’Oaxaca, aussi sauvage qu’époustouflant. Bordé à l’est par le Chiapas, au nord par le Veracruz et au sud par l’océan Pacifique, l’État d’Oaxaca et ses vallées centrales inondées de soleil sont parsemés de joyaux de l’architecture coloniale où nombre des murs sont décorés d’art autochtone ou d’art graphique contemporain.


Par Mary Luz Mejia

En dehors de la réputation culinaire de la région, qui fait d’elle, à juste titre, l’équivalent de la ville de Lyon, en France, l’État d’Oaxaca est aussi connu pour sa scène artistique et culturelle dynamique, qui continue à grandir et à évoluer.

Voici quelques idées de visites (voire d’achats!) incontournables pour les amateurs d’art qui savent apprécier un savoir-faire artisanal perpétué au fil de nombreuses générations.


Les tapis et les textiles d’Artesanías Casa Santiago

Étendre la laine pour qu'elle sèche naturellement.

À moins d’une heure de route de la ville d’Oaxaca, dans le village de Teotitlán del Valle, célèbre pour sa fabrication de tapis, vous trouverez l’un des meilleurs établissements de fabrication de tapis et de textiles de la région : Artesanías Casa Santiago. Depuis 1966, Don Porfirio, sa femme Gloria et leur famille élargie tissent, tressent et teignent de la laine mérinos locale dans une infrastructure de production qui fait aussi office de salle d’exposition au sein de la propriété de la famille, sur la rue principale du village.

En s’appuyant sur une palette de couleurs vives créées de façon naturelle et traditionnelle (par exemple, en obtenant du rouge écarlate à partir de cochenilles, du bleu indigo à partir de pieds d’indigo bâtard et de nombreuses autres couleurs à partir de fruits, de graines, de mousses, de fruits à coque et de feuilles), la famille perpétue la tradition du tissage de tapis, de tapisseries et même de sacs à main aux motifs élaborés. Certains représentent des motifs autochtones zapotèques comme des animaux, du maïs, de la pluie et des paysages naturels.

Rocío Mendoza Bazán, la bru de Don Porfirio, a commencé à tisser et à tresser à l’âge de 13 ans. Depuis, elle a collaboré avec des designers d’intérieur new-yorkais pour créer des palettes de couleurs pâles et dégradées, dont elle pare des taies d’oreillers et des tapis, le tout s’inscrivant parfaitement dans l’esthétique contemporaine du monde du design. L’Hotel Azul, un hôtel de luxe d’Oaxaca, et le Barceló Huatulco comptent eux aussi parmi la clientèle de cette boutique. Rocío et sa famille ont d’ailleurs élaboré pour eux des tapisseries et des tapis contemporains sur mesure à l’aide de leurs techniques ancestrales. Si vous adorez toutes leurs créations, vous aurez la joie d’apprendre qu’ils les livrent à domicile! Sinon, vous pourrez toujours les rouler et les glisser dans votre valise.


Les créations en argile noire de Doña Rosa

Le barro negro scintillant métallique est transformé en objets décoratifs.

À vingt minutes de voiture d’Oaxaca se trouve la petite ville de San Bartolo Coyotepec, où Doña Rosa Real Mateo de Nieto a inventé une méthode unique permettant de conférer un fini brillant à un style de poterie traditionnel appelé barro negro (argile noire). Dans les années 1950, Doña Rosa a découvert qu’en polissant les pièces d’argile cuites avec un morceau de quartz, l’argile, traditionnellement d’un gris noir mat, devenait lustrée, avec un éclat métallisé. Les peuples mixtèques et zapotèques de la région travaillent le barro negro depuis des siècles, mais les ajouts techniques qu’a apportés Doña Rosa à ses pièces rendent ces dernières, et celles de ses descendants, qui perpétuent son œuvre, très prisées.

Toutes les pièces sont façonnées, sculptées et polies à la main, du simple bol aux bougeoirs votifs, en passant par les autres pièces décoratives sculptées. De plus, il est intéressant de noter que l’un des collectionneurs les plus célèbres de ces pièces n’était autre que Nelson Rockefeller en personne, et que ce dernier a d’ailleurs contribué à faire connaître le barro negro d’Oaxaca aux États-Unis. Vous pouvez visiter la petite ville et l’atelier de Doña Rosa à San Bartelo. Dans la cour intérieure, vous verrez que les étagères regorgent de pièces faites main, pour le plus grand bonheur des visiteurs.


Les alebrijes de San Martín Tilcajete

Un coyote finement décoré est minutieusement sculpté et peint à la main par la famille Fuentes.

L’art de fabriquer des alebrijes, ces sculptures en bois issues du folklore mexicain, coule dans le sang de la famille d’Efraín Fuentes depuis trois générations. Efraín a commencé à sculpter le bois sous la supervision de son père Epifanio alors qu’il avait à peine sept ans! Sa femme, Silvia Gómez, elle aussi artisane originaire de San Martín Tilcajete, peint à la main les alebrijes qu’Efraín et leurs quatre enfants sculptent dans des pièces de bois d’un seul tenant.

Ils utilisent différents bois pour sculpter chaque pièce, notamment du noyer, du copal, du cèdre, du cyprès de marais mexicain et même des racines! Chaque pièce peut prendre des jours et des jours de travail, en fonction de sa complexité. Dans le monde des alebrijes, les jackalopes, les coyotes, les oiseaux, les sacré-cœurs et les créatures fantastiques foisonnent. Après avoir été sculpté, le bois est séché, sablé et nettoyé avec un liquide spécial pour éloigner les éventuels insectes. Si nécessaire, les trous sont comblés, puis le bois est sablé à nouveau, avant d’être peint à la main avec la plus grande minutie. En général, les alebrijes sont de couleur vive et comportent de minuscules codex ou symboles autochtones soigneusement alignés. La plupart des acheteurs emballeront délicatement leur achat et le mettront dans leur bagage à main pour le ramener à la maison. Vous pouvez aussi demander à Efraín et à Silvia d’emballer votre achat pour vous et de l’expédier chez vous via un service de livraison de colis.

Si vous souhaitez ramener une sculpture faite main en souvenir, sachez que l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) ne fait pas payer de frais de douane sur les œuvres produites en masse et dont le design est répété sans grandes variations de style. De façon générale, les peintures, dessins et pastels originaux ne sont pas soumis à des frais de douane. En revanche, les sculptures et les gravures sont susceptibles de l’être. Si vous effectuez un achat dans une galerie, le personnel sur place s’occupera de vous l’expédier, remplira les documents nécessaires et vous informera d’avance des droits de douane dont vous devrez vous acquitter. Il vaut toujours mieux vérifier au préalable.


...il existe peu de souvenirs plus emblématiques de cet État que le distillat de maguey connu sous le nom de mezcal, qui signifie « agave cuit au four » en nahuatl natif. Fabriqué par des palenqueros, fabricants de mezcal depuis les années 1580, c’est un spiritueux doublement distillé et aussi complexe que n’importe quelle eau de vie fine.


Terre du mezcal, et non de la tequila

Rôtir les pinas en préparation de la fabrication du mezcal.

Oaxaca est la terre du mezcal, un distillat d’agave dont la cote de popularité a grimpé dans le monde entier au cours des dix dernières années et qu’on présente souvent comme le cousin moins connu de la tequila. Le village voisin de Santiago Matatlán est considéré comme « la capitale mondiale du mezcal ». L’expert canadien Alvin Starkman, qui vit à Oaxaca depuis longtemps maintenant, est un pionnier dans son domaine : il enseigne aux visiteurs à apprécier toutes les nuances du mezcal. Dans le cadre de ses excursions pédagogiques autour du mezcal d’Oaxaca, Alvin propose des excursions très complètes hors des sentiers battus, sur les traces des fabricants de mezcal et de leur savoir-faire ancestral. Les liens d’amitié qu’entretient Alvin avec les personnes du métier garantissent une expérience unique, regorgeant de dégustations guidées dans des distilleries rurales, qui vous donneront un aperçu du processus de fabrication.

Attendez-vous à découvrir différentes méthodes de production (certains font en sorte que la boisson soit fumée, d’autres, ultra soyeuse), à déguster plusieurs mezcals et à passer un excellent moment. Vous en apprendrez davantage sur les différents agaves utilisés pour faire du mezcal, y compris la variété favorite d’Alvin, l’agave marmorata (qu’on appelle communément tepeztate au Mexique), et ce qui la rend si spéciale.

Si vous aimez l’art, vous serez ravi d’apprendre que cette région très créative du Mexique compte aussi son lot de fabricants de bijoux en bronze, de créateurs de vêtements et de textiles brodés à la main, ainsi que de sculpteurs d’argile rouge, entre autres merveilles d’artisanat à découvrir. Où que se porte votre regard, vous repérerez une pièce artisanale élaborée avec soin et dont le génie n’attend que l’approbation d’un regard appréciateur.


Un jet privé à votre portée.

Photos gracieuseté de Rocio Mendoza Bazan, Efrain & Silvia Fuentes, Mary Luz Mejia et Alvin Starkman.

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